You can be my full time
baby hot or cold
**bipbipbipbip bipbipbipbip** Ce satané réveil sonnait, comme tous les matins, à onze heures et quart. Mais qu'est ce que j'en avais à faire ? Je commençais à travailler à vingt heures et finissais généralement à une voir deux heures du matin. Je me retournai et je vis Luke, mon beau et tendre petit-copain humain. Oui parce que de nos jours il faut préciser la race. Il était là, à côté de moi en train de m'embrasser, mais quand je le voyais je ne pensais qu'à
elle. J'étais bisexuelle et je n'avais aucun mal à l'avouer même si cela n'avait pas été le cas quand j'étais plus jeune. A vrai dire quand on était la fille de bonne famille qui devait se marier à un richissime jeune homme à l'allure parfaite, cela pouvait être plus que difficile d'avouer à ses parents que vous aimez les hommes, mais aussi les femmes. Mais maintenant toute cette époque était derrière moi et Luke savait très bien mon orientation sexuelle. Mais il y avait quelque chose de spécial dans cette fille que je ne retrouvais chez personne d'autre. Cette petite chose si banale faisait à mes yeux toute la différence.
Mais comment je fais pour penser à des choses aussi compliquées de bon matin ? Je me levai péniblement, marchai tout en essayant de ne pas tomber de fatigue jusqu'à la cuisine où je pris un bol et des céréales. Les céréales des années 2000 me manquaient, mais tant qu'il y avait les
Sparstrong qui vous font garder un corps d'athlète ultra sexy tout allai bien. Et alors que Luke et moi mangions tranquillement et paisiblement nos petits-déjeuner respectifs, je balançai une phrase qui allait sûrement changer beaucoup de choses.
" Je pense qu'on devrait s'arrêter là. " Il me regardait avec ses grand yeux bleus et ne comprenait pas vraiment ce que je voulais dire. Je pris une bouchée des
Sparstrong et enchaînai sur la suite.
" Je veux dire toi et moi. Je pense qu'on devrait arrêter. Notre relation quoi. " Il ne savait pas vraiment quoi dire , il savait que j'étais comme ça, impulsive. Et il savait parfaitement dans quoi il s'engageait avec moi. Enfin s'engager est un grand mot puis qu'au contraire avec moi on s'engage dans rien.
" Euh... Oui, mais on devrait pas mieux en discuter avec qu'on fasse quelque chose qu'on va regretter ? " Non je n'allais pas le regretter et il le savait très bien.
" Je te laisse dormir sur le canapé si tu veux le temps que tu te trouves un appart'. Bon je dois y aller et ce soir je rentre pas avant six heures parce qu'après le boulot je sors. " Je sortais de l'appartement tout de même un peu secouée. Il avait été ma relation amoureuse la plus sérieuse et encore, si on pouvait appeler cela sérieux. je devais me rendre chez des amies. Ce soir il y avait une fête dans le quartier de Manhattan. Alors que je marchais tranquillement dans la rue une chanson me rentra dans la tête.
Straight outta Compton, crazy motherfucker named Ice Cube. From the gang called Niggaz With Attitudes. When I'm called off, I got a sawed off. Du hip-hop. Du bon vieux hip-hop qui était désormais impossible à trouver à New New-York. C'était une des choses qui me manquait le plus avec les anchois. C'était tellement bon ! Avec mes parents on en mangeait tous les samedis soirs, c'était notre petit rituel. Mes parents me manquaient aussi à vrai dire... Mais mon ancienne vie, celle des années 1990 et 2000 avaient été tellement "pourries". J'avais tout pour moi, l'intelligence, la beauté et ma famille ainsi que mes amis et il avait suffit d'une rencontre pour tout faire basculer. Et pour changer mon avenir. Mes journées se résumaient en quelques mots : drogues, sexe et je n'allais plus aller en cours. Je devais avoir un avenir si brillant, mais mon don pour tout gâcher m'a fait devenir une simple serveuse en 2999 et j'étais toujours une fêtarde toxico. Mais ce changement de millénaire m'avait tout de même permis de commencer une nouvelle vie correcte... Je ne savais pas si je devais changer, reprendre mes études, arrêter de sortir tous les soirs et avoir un relation sérieuse ou passer mon temps à faire la fête et vivre dignement ma jeunesse qui commençait peu à peu à s'envoler...